18 avril 2009
6
18
/04
/avril
/2009
14:57
Je ne reconnais pas ma ville. Voilà plus de cinq minutes que je marche dans une ambiance de couvre-feu. En pleine journée !
Dans cette partie du boulevard, il n'y a jamais eu de boutiques ; ce sont les immeubles qui donnent l'impression d'avoir verrouillé à double tour leur porte d'entrée... Pas un gamin sur le terre-plein central, pas un chat furetant la queue en l'air, pas un rat (encore heureux !). La réflexion ne parvient pas à me dérider. Impression étrange sous ce ciel hésitant. Celle de traverser une ville fantôme. Ou encore, de parcourir une agglomération menacée d'un bombardement aérien imminent...
Au moment de la libération, ce devait être comme cela. Je me surprends à guetter un char allemand dans une rue transversale... je n'y vois que des bagnoles assoupies le long des trottoirs (sevrées de pétrole ?). C'est ce qui me fait prendre conscience du silence ambiant. Pesant. Comme par temps de neige. Etrange, angoissant. L'expression "ville morte" résonne dans ma tête.
Tout à coup, une trouée dans les nuages libère un rayon de soleil ; qui se réfléchit dans le lointain du boulevard en un point, puis deux, puis trois. Qu'y a-t-il là-bas ? C'est à ce moment que se rapproche un bruit d'hélicoptère...
Ca y est : j'ai pigé ! Au fond du boulevard se trouve une rangée de casques-à-pointe, vous m'avez compris, de gardes-mobiles : quand ce ne sont pas leurs casques qui miroitent, ce sont leurs boucliers. Et dans l'hélico, des gendarmes. La ville est en état de siège : monsieur Sarkozy de Nagy-Bocsa se protège du peuple. Seuls, les encartés à l'Hum-Pe peuvent - pardon, doivent - l'entourer et l'applaudir, pareils à une vieille "claque" de théâtre !
Seules les fins de semaine nous évitent cette calamité car le kaporal est en week-end au Cap Nègre.
Vous parlez d'un "hyperactif"... !!
Dans cette partie du boulevard, il n'y a jamais eu de boutiques ; ce sont les immeubles qui donnent l'impression d'avoir verrouillé à double tour leur porte d'entrée... Pas un gamin sur le terre-plein central, pas un chat furetant la queue en l'air, pas un rat (encore heureux !). La réflexion ne parvient pas à me dérider. Impression étrange sous ce ciel hésitant. Celle de traverser une ville fantôme. Ou encore, de parcourir une agglomération menacée d'un bombardement aérien imminent...
Au moment de la libération, ce devait être comme cela. Je me surprends à guetter un char allemand dans une rue transversale... je n'y vois que des bagnoles assoupies le long des trottoirs (sevrées de pétrole ?). C'est ce qui me fait prendre conscience du silence ambiant. Pesant. Comme par temps de neige. Etrange, angoissant. L'expression "ville morte" résonne dans ma tête.
Tout à coup, une trouée dans les nuages libère un rayon de soleil ; qui se réfléchit dans le lointain du boulevard en un point, puis deux, puis trois. Qu'y a-t-il là-bas ? C'est à ce moment que se rapproche un bruit d'hélicoptère...
Ca y est : j'ai pigé ! Au fond du boulevard se trouve une rangée de casques-à-pointe, vous m'avez compris, de gardes-mobiles : quand ce ne sont pas leurs casques qui miroitent, ce sont leurs boucliers. Et dans l'hélico, des gendarmes. La ville est en état de siège : monsieur Sarkozy de Nagy-Bocsa se protège du peuple. Seuls, les encartés à l'Hum-Pe peuvent - pardon, doivent - l'entourer et l'applaudir, pareils à une vieille "claque" de théâtre !
Seules les fins de semaine nous évitent cette calamité car le kaporal est en week-end au Cap Nègre.
Vous parlez d'un "hyperactif"... !!