6 novembre 2009
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16:41
Il est bien rare que je parte à l'aventure dans mon grenier et que j'en revienne déçu. Cette fois, j'ai déniché le fameux bouquin de Jean Fourastié : "Les 40 000 heures".
Il y écrivait en 1965 que "les progrès de productivité réalisés depuis 150 ans ont permis à la fois d'améliorer le niveau de vie et de réduire la durée du travail". Il y affirmait "il est communément admis que pour les nations économiquement avancées, la durée hebdomadaire du travail sera limitée à 30 heures dans un avenir assez proche. Cela ne peut se concevoir sans une augmentation du nombre de semaines de vacances". Il évalue ainsi à 40 semaines par an le temps de travail. Mais cela nécessite un taux élévé de scolarisation et un haut niveau scientifique.
"Au cours de sa vie active, il faudra consacrer environ 5 ans à des "mises en situation intellectuelles" (comme recyclages, années sabatiques...)"
Est-ce que ça ne vous rappelle pas Pierre Larrouturou ? Voir 32 HEURES HEBDOMADAIRES, LA NOUVELLE R T T ! - Satires et contusions
Fourastié poursuit : "il est probable que l'on demeurera en activité jusqu'à 65 ans; resteront 35 à 40 ans d'activités profesionnelles".
35 années x 30 heures x 40 semaines = 42 000 heures, d'où son titre.
Qu'est-il donc arrivé ??
Pourtant, dès 1993, Antoine Riboud affirmait : "Il faut passer aux 32 heures, sans étape intermédiaire. Cela obligera les entreprises à créer des emplois". Dans la bouche d'un patron !!
Effectivement, au moins 400 entreprises sont passées à 4 jours de 8 heures; la voilà la preuve éclatante de la faisabilité !
A partir de ces 400 pionniers, une étude du ministère du travail en 1997 concluait que la généralisation des 32 heures entraînerait la création de 1 600 000 emplois en CDI en quelques années.
Alors, le rapport de forces serait bien meilleur pour les salariés dans la négociation de leurs rémunérations. Et pourrait faire remonter la part des salaires dans le PIB (grignotée depuis 1982).
On comprend mieux la vindicte d'un Sarkozy au sujet des 35 heures, cette hargne disproportionnée; car justement, il est chargé par les détenteurs de capitaux de conserver (du mot "conservateur") leurs avantages exorbitants !
En d'autres termes, les capitalos ont fait main basse sur les gains de productivité, à leur profit et à ceux des actionnaires. Vous ne voudriez tout de même pas qu'ils les partagent avec les salariés lambdas.... !!
Il y écrivait en 1965 que "les progrès de productivité réalisés depuis 150 ans ont permis à la fois d'améliorer le niveau de vie et de réduire la durée du travail". Il y affirmait "il est communément admis que pour les nations économiquement avancées, la durée hebdomadaire du travail sera limitée à 30 heures dans un avenir assez proche. Cela ne peut se concevoir sans une augmentation du nombre de semaines de vacances". Il évalue ainsi à 40 semaines par an le temps de travail. Mais cela nécessite un taux élévé de scolarisation et un haut niveau scientifique.
"Au cours de sa vie active, il faudra consacrer environ 5 ans à des "mises en situation intellectuelles" (comme recyclages, années sabatiques...)"
Est-ce que ça ne vous rappelle pas Pierre Larrouturou ? Voir 32 HEURES HEBDOMADAIRES, LA NOUVELLE R T T ! - Satires et contusions
Fourastié poursuit : "il est probable que l'on demeurera en activité jusqu'à 65 ans; resteront 35 à 40 ans d'activités profesionnelles".
35 années x 30 heures x 40 semaines = 42 000 heures, d'où son titre.
Qu'est-il donc arrivé ??
Pourtant, dès 1993, Antoine Riboud affirmait : "Il faut passer aux 32 heures, sans étape intermédiaire. Cela obligera les entreprises à créer des emplois". Dans la bouche d'un patron !!
Effectivement, au moins 400 entreprises sont passées à 4 jours de 8 heures; la voilà la preuve éclatante de la faisabilité !
A partir de ces 400 pionniers, une étude du ministère du travail en 1997 concluait que la généralisation des 32 heures entraînerait la création de 1 600 000 emplois en CDI en quelques années.
Alors, le rapport de forces serait bien meilleur pour les salariés dans la négociation de leurs rémunérations. Et pourrait faire remonter la part des salaires dans le PIB (grignotée depuis 1982).
On comprend mieux la vindicte d'un Sarkozy au sujet des 35 heures, cette hargne disproportionnée; car justement, il est chargé par les détenteurs de capitaux de conserver (du mot "conservateur") leurs avantages exorbitants !
En d'autres termes, les capitalos ont fait main basse sur les gains de productivité, à leur profit et à ceux des actionnaires. Vous ne voudriez tout de même pas qu'ils les partagent avec les salariés lambdas.... !!