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30 septembre 2008 2 30 /09 /septembre /2008 15:05
                                                                                                Que ce soit ironie, satire ou parodie, l'humour reste
                                                                    la seule réponse possible aux bobards culottés, pollutions
                                                                    de l'actualité.

   Le Président est entré, un peu énervé, mais ça allait. Il a pris tout le monde de court. Même la Ministre de la Culture en est restée hébétée. "Il n'y aura plus de publicités sur les chaînes publiques." Point à la ligne. Au prétexte que la pub pèserait sur les programmes. D'aucuns croient plutôt que c'est la vanité qui pèse : plastronner en tête de l'audimat...
   La réaction a été immédiate : "Ben voyons, la publicité va se reporter sur les chaînes privées, notamment celle, en difficulté, qui appartient à un mai proche du Président fiévreux."
   Moi, je me suis fait peur. J'ai aussitôt pensé à mon bassin d'audience... excusez-moi, je cherche mon bassin d'audience... "En tout cas, c'est pas ici !" m'a lancé un pince-sans-rire. Comme si c'était le moment de plaisanter. Pour survivre, chacun doit se replier sur ses fondamentaux. D'autant qu'on m'a menacé : "Prononce encore une fois le mot "culture" et tu passes à minuit ! A minuit dix !!"
   A présent, je me rappelle parfaitement qu'au moment de la privatisation de la première chaîne, en 1986, le Ministre de la Culture de l'époque réclamait déjà une diminution de la publicité ( moins 25 %, il demandait et ne me dites pas que c'était en libérer pour la chaîne privatisée !). Certes, il préconisait parallèlement une baisse de la redevance. D'autres, avec lui, élevaient la voix, prédisant : "la privatisation permettra de réduire la même redevance". Là, il faut l'avouer, nous n'avons pas qu'un peu été dépités, que les beaux parleurs auraient du s'en sentir tout racornis.
   Mais j'ai confiance. Déjà, en 1986, il y avait eu un festival d'audaces. Par exemple : "Pourquoi ne pas couper les films par des publicités ?" Braillements, vociférations, hurlements. Aujourd'hui, cela est passé dans les moeurs. J'ai même un ami qui déclare : "Ce que je reproche au cinéma, c'est qu'il n'y a jamais de coupures pour la pub". Cette fois, en 2008, nous renouons avec l'audace : une énième page de publicité par film est projetée. On avance.
   J'entends dire qu'aujourd'hui, plus de 70 % des téléspectateurs de TF1 ne peuvent plus supporter la pub à répétition. Qu'est-ce que ce sondage ? A-t-il bien respecté le code de conduite de la profession ?  Et la morale scientifique, y trouve-t-elle son compte ? Et puis, ainsi que l'écrivait le duc de la Rochefoucauld : "Nous avons tous assez de force pour supporter les maux d'autrui".
   "La privatisation d'une chaîne, claironnait-on en 86, apprendra aux télévisions la rigueur et l'impartialité. Elle ne peut qu'entraîner un supplément de création. Mieux encore : le libéralisme fera enfin que le téléspectateurs sera maître et arbitre."
   "Spasme idéologique !" s'exclamaient les opposants en s'étranglant de rire.
   Voyons, la privatisation, c'est la modernité.
   Les mêmes qu'au-dessus : "La modernité ? Au XIX° siècle, la modernité c'était les gosses dans la mine !"
   Mais enfin, rendez-vous à l'évidence : 73 % des Français pensaient que les télés privées allaient obliger les service public à devenir plus créatif. 73 % ! Qui a dit qu'on les aurait un peu poussés à croire ça ? Personne, monsieur, personne n'a poussé. Personne.
   C'est cette opinion que le Ministre de la Culture ramassait en une formule célèbre : le "mieux-disant culturel". Vous pouvez rire ! Ce n'est pas parce que les réalités ne furent pas à la hauteur des espoirs que l'on doit abdiquer. L'espoir, c'est la vie...
   Mais non, ce n'est pas un remake de "Ecoutez-moi que je vous enfume". Pas besoin de mentir comme un forcené.
   De l'entrain avant toute chose !
   Et maintenant, place au bonheur...

  
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commentaires

J
Le moins disant cultureux est mort et enterré avec ses sabots sous l'antenne de sa chaine bretonne à guéméné penfao ou son confrère le roi leclerc fait travailler de jeunes chinois pour une poignée de riz en leur faisant réciter des poemes de mao<br /> " capitalisme est tigre de papier".....moins que coca colapourtant
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