10 avril 2009
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On a découvert la carence du kaporal, cette inaptitude congénitale à porter un regard critique sur les USA.Ah, s'il avait lu, dans sa jeunesse studieuse (enfin, supposée telle), s'il avait lu "Li'l Abner", la BD d'Al Capp. Jugez en :
Les personnages = un jeune homme resplendissant de santé, à la carrure athlétique, au sourire juvénil, aux grands yeux ronds étonnés et au bégaiement intermittent. Formidablement sympathique !
une jeune fille ravissante, furieusement blonde, court vêtue et généreusement décolletée sur des seins en obus. Pin-up américaine typique, candidement amoureuse du typique boy américain (ci-dessus mentionné).
et pour pousser à l'action, la chétive et dynamique Mammy, la pipe de Popeye éternellement plantée dans la bouche, qui ne doute de rien et surtout pas d'elle !
Une famille de cornichons qui croit dur comme fer au mode de vie américain "qui laisse sa chance à tout un chacun"...
Et les voilà hypothéquant leur pauvre ferme pour courir à Boston cueillir des oranges en hiver. Et devenir riches ! Personne ne peut croire qu'il pousse des oranges à Boston. Eux, si ! Sur la foi d'une affichette apposée par des escrocs, marchands de vieilles guimbardes, qui leur vendront ces tacots pour faire le voyage...
Plus tard, devant le panneau de la ville, "Boston", Li'l Abner s'écrie : "Nous sommes riches !". En pleine saison des oranges... il neige !!
Cette foi de charbonnier les entraîne dans des situations périlleuses auxquelles échapperont toujours les friqués.
Lire cette charge contre l"american way of life" aurait évité au kaporal bien des humiliations (s'pas, Obama), Et bien des contradictions !
Mais, au contraire des oranges, on ne rougit jamais chez les Sarkozy.
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