Nous avons connu la « fracture sociale » et puis l’inénarrable « travailler plus pour gagner plus » avec les résultats mirobolants que l’on sait !
Ce serait-y pas que l’élément de langage… euh…que cet élément ment ? Parfois, on se demande…
Le jeu consiste pour le candidat président à se répandre de meeting en meeting en répétant toujours le même refrain. Un rôle de perroquet. Que doivent aussi endosser tous ses affidés qui se propagent dans tous les lieux comportant au moins un micro, voire un mégaphone, un journaliste ou une caméra ; pour réciter par cœur la leçon adoptée avec grand soin. Gratinée, la séquence…
Et voilà que se profile la nouvelle création sémantique, la dernière trouvaille : le « courage ». Le Kaporal-Chef courage, le Pitaine courage, le Sauveur suprême courage.
C’est qu’il en faut du courage pour favoriser les nantis à la barbe du populo ! Et pour supporter Kadhafi, paradant six jours durant en plein Paris, dans la perspective de 10 milliards de contrats commerciaux (qui lui sont passés sous le nez au Fanfaron de l’Elysée : courage là aussi pour surmonter la frustration…). Courage encore pour, moins de quatre ans plus tard, faire volte-face et traiter le même Kadhafi de pestiféré. Et pour fermer les yeux sur la révolte des Tunisiens contre Ben Ali, vous appelez ça comment ?
Et le courage de dézinguer les retraites des Français plutôt que d’avoir recours à une redistribution fiscale plus juste, et ce contre l’avis de 70 % de ses concitoyens ( !)
Et de s’opposer à la madame Merkel en roulant des mécaniques pour finir par se ranger à peu près à ses arguments…
Vaillance, héroïsme, audace… non ; s’en tenir au seul terme « courage », à répéter jusqu’à la nausée…
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