3 décembre 2009
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15:20
Fabien rayonne de satisfaction :
- Ah, ça pour le coup, nos policiers ne sont pas des feignants ! Presque 600 000 gardes à vue en 2008.
Oui. Cela fait + 67 % d'augmentation par rapport à 2001...
- C'est pas du rendement, ça ?
Ca confinerait plutôt à l'épidémie ! Tout cela parce que le chiffre des gardes à vue mesure l'activité des postes de police. On note les flics en fonction...
- Bah, c'est logique : au mérite.
Cette galéjade en a un second de mérite : celui de faire des statistiques dont le ministre de l'Intérieur peut se vanter...
- Oh, se vanter...
Il n'est pas le seul... suivez mon regard...
- J'vois pas.
Une chose dont il ne se flatte pas c'est l'oubli du respect à la personne. D'entrée de jeu : fouille au corps.
- Normal, c'est une question de sécurité.
On a besoin pour ça de fiche les gens à poil ? Mais voilà, il faut affaiblir le "client" avant l'interrogatoire, l'humilier tant qu'à faire... Est-ce que le tutoiement est bien indispensable ? On ne vous dit même pas ce qu'on vous reproche ! (l'enquête est en cours, c'est même la raison de cette mise au secret). Et quand il n'y a pas d'enquête, hein ? pour une simple vérification d'identité ! Il n'empêche que le "gardé à vue" a tout à fait le droit de se taire, seulement l'Officier de Police Judiciaire oublie juste de vous le signaler !!
- Tu noircis le tableau. On a droit à un avocat.
Ah, c'est sûr : pendant une demi-heure et sans qu'il ait pu, lui non plus, prendre connaissance de l'accusation. Et le "client" reste seul aux mains de la police; comme toujours, un pouvoir sans contrôle dégénère.
- Oh !
Tu n'as jamais entendu parler du phénomène d'abus de pouvoir, de la mentalité d'adjudant, de la tentation de sadisme ? (pour le coup "en bande organisée"...). En 2008, la Cour Européenne de Strasbourg a condamné à six reprises la France (éternelle ?) justement parce que l'avocat doit être présent, préparer la défense, avoir accès aux accusations. C'est bien le moins, non ?
Aujourd'hui même, un syndicat de policiers proteste contre "la politique du chiffre", sous les fenêtres de Bercy... Pourquoi là ? Les trottoirs sous les fenêtres de l'Elysée sont encombrés... ?
Voilà ce qui arrive quand on porte, au palais sus-dit, un ancien ministre de l'Intérieur roulant des mécaniques...
Voir COMMENT EN EST-ON ARRIVE LA ? - Satires et contusions
- Ah, ça pour le coup, nos policiers ne sont pas des feignants ! Presque 600 000 gardes à vue en 2008.
Oui. Cela fait + 67 % d'augmentation par rapport à 2001...
- C'est pas du rendement, ça ?
Ca confinerait plutôt à l'épidémie ! Tout cela parce que le chiffre des gardes à vue mesure l'activité des postes de police. On note les flics en fonction...
- Bah, c'est logique : au mérite.
Cette galéjade en a un second de mérite : celui de faire des statistiques dont le ministre de l'Intérieur peut se vanter...
- Oh, se vanter...
Il n'est pas le seul... suivez mon regard...
- J'vois pas.
Une chose dont il ne se flatte pas c'est l'oubli du respect à la personne. D'entrée de jeu : fouille au corps.
- Normal, c'est une question de sécurité.
On a besoin pour ça de fiche les gens à poil ? Mais voilà, il faut affaiblir le "client" avant l'interrogatoire, l'humilier tant qu'à faire... Est-ce que le tutoiement est bien indispensable ? On ne vous dit même pas ce qu'on vous reproche ! (l'enquête est en cours, c'est même la raison de cette mise au secret). Et quand il n'y a pas d'enquête, hein ? pour une simple vérification d'identité ! Il n'empêche que le "gardé à vue" a tout à fait le droit de se taire, seulement l'Officier de Police Judiciaire oublie juste de vous le signaler !!
- Tu noircis le tableau. On a droit à un avocat.
Ah, c'est sûr : pendant une demi-heure et sans qu'il ait pu, lui non plus, prendre connaissance de l'accusation. Et le "client" reste seul aux mains de la police; comme toujours, un pouvoir sans contrôle dégénère.
- Oh !
Tu n'as jamais entendu parler du phénomène d'abus de pouvoir, de la mentalité d'adjudant, de la tentation de sadisme ? (pour le coup "en bande organisée"...). En 2008, la Cour Européenne de Strasbourg a condamné à six reprises la France (éternelle ?) justement parce que l'avocat doit être présent, préparer la défense, avoir accès aux accusations. C'est bien le moins, non ?
Aujourd'hui même, un syndicat de policiers proteste contre "la politique du chiffre", sous les fenêtres de Bercy... Pourquoi là ? Les trottoirs sous les fenêtres de l'Elysée sont encombrés... ?
Voilà ce qui arrive quand on porte, au palais sus-dit, un ancien ministre de l'Intérieur roulant des mécaniques...
Voir COMMENT EN EST-ON ARRIVE LA ? - Satires et contusions