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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 15:35
   Il ne suffit pas de crier  "Réformes !"  "Réformes !"  en sautant comme un cabri...  Mais si ! mais si !
   Le nobliau honteux qui cache sa particule se mue en kaporal ordinaire. Il se pointe, nous fait quelques mines satisfaites, quelques fautes de français, glisse quelques regards qui se veulent rusés à droite et à gauche... Et, tout à trac, il assène (ô nuances de la pensée complexe), déclarations à l'emporte-pièce, il oppose, il divise...
   Searit-ce que Tranche-montagne est arrivé-é-é ? Aïe, aïe, aïe.
   Et cela tient du fusil à répétition.
   Et cela frise la crise de surproduction !
   Quel numéro devant un populo ébaubi. Ebaubi, une fois ! Ebaubi, deux fois ! Ebaubi, trois fois ! Adjugé ! On commence à juger, oui ! le procédé fatigant, cavalier, indigne du premier représentant du peuple. Vous n'avez donc pas compris ? Nous avons affaire à un kaporal idéologue. Ah ! le rêve insensé d'imiter Reagan : 12 000 contrôleurs aériens en grève ? Tous révoqués d'un coup. Scrongneugneu ! ça fait saliver, hein ? Mais... et le droit de grève ??
   Grand respectueux des droits du Parlement, le kaporal ordonne le commencement d'exécution de la "réforme" de la télévision publique, avant même le vote du Sénat. Gross Democrat, savez-vous ! Au point qu'il veut carrément revenir au temps de l'ORTF gaulliste : la voix de son maître. Asservir, soumettre l'information.
   Nous voilà dans le service public : sa cible ! "Beaucoup trop de salariés dans l'enseignement, dans l'hôpital, dans la Justice, à la SNCF..." Il faut affaiblir, affaiblir : c'est un dogme. "Silence aux dogmes !" tonnait Voltaire. Mais qui connaît Voltaire ?
   Au moins, s'il lisait le kaporal, il aurait pu découvrir sous la plume de Victor Hugo : "Le caporalisme,  c'est l'absolutisme" (merde, j'suis deviné !). L'hypothèse, j'en conviens, est absurde.
   Mais enfin, pourquoi cet acharnement ?
   L'avalanche d'informations tend à rendre amnésique mais il est permis d'échapper à la servitude volontaire, non ? Secouez-vous les grelotteux ! Remémorez-vous cette déclaration d'octobre 2007 ; c'est Kessler qui parle, alors vice-président du Patronat. Dans un excès de cynisme, il déclare sans détour : "Il faut défaire méthodiquement (appréciez l'intention !) le programme du Conseil National de la Résistance". Un programme social, bien entendu !
   En d'autres termes, ce kaporal n'est qu'un exécutant.
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