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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 17:36
   Cela l'a mis en joie, Fabien, l'annonce de l'exposition "Bonaparte et l'Egypte". Depuis il affiche une tête de réjoui définitif, une jubilation pétulante, une excitation inquiétante : son grand homme fait un comeback !
   Aussi, les bras lui en tombent en découvrant ce texte de Chateaubriand : "Les Français vont instinctivement au pouvoir. Ils aiment moins la Liberté que l'Egalité. Or Napoléon, roi populaire, fit asseoir le peuple avec lui... Et la vanité française se bouffit de la supériorité qu'il nous donna sur le reste de l'Europe".
   A cet instant, Fabien a frôlé la jaunisse.
   Tout de même, regimbe-t-il, un type capable de se mettre à dos toute l'Europe, ce n'est pas une demi-portion !  Comme il projetait un débarquement en Angleterre, cette dernière entraîna contre lui et l'Autriche, et la Russie. Après la déculottée de Trafalgar, adieu le débarquement ; alors l'Empereur se rue (c'est le mot !) vers l'Est : Austerlitz, Russes et Autrichiens battus, la Prusse se joint à la coalition anti-française. Sitôt après la mésaventure espagnole - première défaite d'une armée napoléonienne - l'Autriche rejoint la coalition, encore une ! C'est pas trapu, ça, peut-être ? Et puis enfin, avoir réussi la plus affreuse boucherie du XIX° siècle n'est pas donné à n'importe qui. S'il l'a entreprise, c'est bien qu'il savait pouvoir compter sur l'Hôtel des Invalides, créé par Louis XIV pour le logement et la subsistance des soldats fortement esquintés.
   Nommé commandant en chef de la campagne d'Italie pour avoir maté la rébellion royaliste, il galvanise les hommes : "Soldats ! vous avez des combats à livrer, des villes à prendre ! Rentrés au village, vous pourrez dire : J'étais de l'armée d'Italie!"  Euphorique, Fabien lance : les soldats l'adorent, l'acclament ! C'est pas une preuve, ça, pour figurer au livre des records ?  Il faut lire les bulletins du "Courrier de l'Armée d'Italie" :
   "Il vole comme l'éclair... frappe comme la foudre... il est partout, il voit tout...vaste génie..."
   Un énorme éclat de rire douche soudain Fabien. Cette fois, ce n'est pas Chateaubriand mais le voisin de palier ; un garçon un peu déclassé, à la particule fatiguée, une sorte de Prince-sans-rire :
   - Ce n'est pas croyable : vous ne saviez pas qu'on disait dans l'armée "menteur comme un bulletin" ? On y tripatouillait les chiffres, on refaisait la bataille à son avantage. Et lui, Petit-Léon, il tartinait sa propagande. Faites-le-vous-mêmes ! Ca ne vous rappelle vraiment rien ? ( DE ROUBLARDISE EN FOURBERIE - Satires-et-contusions )
   Dépité, Fabien rétorque : "N'empêche, ses soldats l'adoraient !"
   - Ben tiens, il les faisait "vivre sur la bête" : droit de force, invitation au pillage et... tutti quanti. C'est ce qu'il y a d'ennuyeux dans la marche forcée, l'impatience maladive, on laisse à la traîne des idéaux proclamés. D'abord bon jacobin... il en vient à créer une "République cisalpine"... contre les voeux du Directoire, son gouvernement. Dès son retour en France, il se confie : "Si je reste, je suis coulé sous peu. Tout s'use ici-bas. Je n'ai déjà plus de gloire. Cette petite Europe n'en fournit pas assez. Il faut aller en Orient. Toutes les grandes gloires viennent de là."
   Les yeux brûlants, Fabien murmure : "La gloire..."

                                                

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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 17:21
                                                                                                               RUSE, PROPAGANDE, MANIPULATION...
   Une bien belle photo. Ca, oui, c'est vraiment une belle photo ! Et grande avec ça ! Elle occupe presque toute une page. La première page, à vrai dire,  la première page du "Journal du Dimanche".
   Le monsieur, il est debout, dans son short bleu, un peu blanc-bec tout de même. La madame, elle, est assise plutôt inconfortablement sur des rochers pas sympas; elle porte un large chapeau et une tenue de bain deux-pièces. Image de paisibles vacances. De vacances présidentielles.
   C'est bien rassurant. Après les congés sur yatch de milliardaire. Après le séjour américain dans une propriété de milliardaire... (décidément !). L'image d'un repos de gens du peuple, de congés de Français moyen.
   Mais comment a-t-il pu faire le photographe ? La photo ne peur qu'avoir été prise depuis la mer; qui doit être gardée par des vedettes de la gendarmerie, tout de même ? Plutôt deux fois qu'une !
   C'est alors que je tombe sur quelques lignes d'un article de journal décrivant "la séquence baignade devant une flotille de paparazzi, encadrés par une vedette de gendarmerie".
   Soudain, tout s'explique : c'est un coup monté de toutes pièces, totalement prémédité. Ca, de la transparence ? Vous n'y pensez pas. Ou alors, à la sauce Sarkozy : rien de spontané, tout dans l'apparence chez cet homme.
   C'est de la poudre aux yeux à l'usage des niguedouilles. C'est jouer sur la tendance à l'empathie d'un certain public. Sans vergogne (vergogne ? qué qu'c'est qu'ça ??)
   Est-ce que, par hasard, une seule idée hanterait le kaporal élyséen : garder le pouvoir conquis de haute lutte ? Et donc, adapter en permanence son attitude aux désirs de son électorat, grâce aux sondages... ?
   Des fois, ce ne serait que ça ?
   Fabien me regarde avec une curieuse moue : "C'est d'esprit misérable..."
  
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30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 16:27
   Le constat est évident : en 1936, c'est la victoire électorale qui a déclenché le courant révolutionnaire.
                               voir :  FRONT POPULAIRE - Satires et contusions 
   Le militant syndicaliste Pierre Monatte écrivait : "Tant de misère, tant de contrainte, tant d'oppression devaient aboutir à une flambée de révolte. Mais quand ?... L'esclavage dans l'usine moderne, la souffrance accumulée pendant des années, tout ce que le patronat avait réussi à imposer depuis la défaite ouvrière de 1919-1920, sur laquelle étaient venues s'appesantir la rationalisation, puis la crise économique, voilà la cause profonde; la cause essentielle des dernières grèves. Le facteur décisif de leur déclenchement a été la venue du gouvernement de Front populaire. Enfin la police ne serait plus au service du patron ! Enfin le gouvernement serait, sinon bienveillant, au moins neutre !".
   Les arrêts de travail n'étaient pas rares au début de 1936 mais c'est après la victoire électorale que le mouvement va exploser, et sous la forme originale des occupations d'usine (contrôler l'outil de travail pour en priver les briseurs de grève).
   Des enquêtes de journalistes de tous bords avaient révélées "des salaires de misère", "des terribles cas d'exploitation".
   Devant leur double échec : terreur des possédants. "Je sais des femmes qui, lorsqu'elles passaient près d'un chantier en grève et qu'un ouvrier leur tendait un tronc, étaient saisies d'un frisson glacé", écrivait un jeune romancier fascisant. Et François Mauriac se fourrait allègrement le doigt dans l'oeil : "On ne peut à la fois s'appuyer sur l'émeute et la juguler [...] Un gouvernement socialiste a tout à craindre de la rue, parce qu'il est désarmé contre elle".
   Certes, Léon Blum a lui aussi été surpris par le mouvement de grève déclenché avant même son accession au pouvoir qui devait avoir lieu le 4 juin. Il déclare que l'action du gouvernement doit prendre deux formes :
         - assurer le ravitaillement d'urgence en denrées de première nécessité,
         - amorcer une procédure de conciliation.
   Il le déclare le 5 à la radio, le 6 au parlement. Le 7, s'ouvraient les négociations de Matignon, réunissant les représentants du patronat et les syndicats ouvriers, entre lesquels le nouveau président du Conseil agit en arbitre.
   Devant l'ampleur du mouvement, c'est le patronat qui fait savoir qu'une négociation pourrait s'ouvrir sur un relèvement général des salaires, en échange de l'évacuation des usines.
   Dans la nuit, l'accord était signé.
   "Ils ont cédé sur tous les points" déclara un syndicaliste.

   Saperlotte ! Comme quoi la démarche du Parti de Gauche dans sa constitution du Front de Gauche avec le PC, puis dans son approche du NPA est la voix qui mène à l'élaboration d'un programme du rassemblement à gauche du PS.
   Il y a toujours 60 % de Français opposés à la politique de contre-réformes de Sarkozy. Et une majorité de ces mêmes Français refusant l'Europe libérale.
   Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux... ?
   
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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 16:01
   C'est bien vrai, quoi ! Ce ne sont pas les précédents qui manquent.
   De Gaulle parti, voici Pompidou, la lippe rusée, l'éternelle cigarette plantée dans la dite lippe. Quand son physique a commencé à se transformer, son entourage a laissé courir une rumeur de... grippe. Plus son visage et son cou se boursouflaient, plus il souffrait d'une "mauvaise" grippe. Avec l'issue fatale que nous savons.
   Cela a constitué un précédent fâcheux. Plus rien ne serait comme avant, juré ! craché !
   Vint Mitterrand : premier bulletin de santé nickel. Le deuxième itou... etc. Il souffrait seulement d'un cancer de la prostate... Rémission, rechute, et toujours des bulletins impeccables. Jusqu'à l'opération qu'on ne peut cacher !
   Aujourd'hui, Sarkozy 1er. Elu à 52 ans, santé parfaite, normal. Et puis, un livre nous apprend qu'il a subi une opération de la gorge, tout ce qu'il y a de plus bénin, tout ce qu'il y a de plus dissimulé en tout cas. En catimini ! Ah, la cachotterie, seconde nature du politique... Et sa "rupture", où est-elle passée sa "rupture" ?
   Mais cette fois, nous dit avec une fausse candeur le présentateur télé, il y avait des témoins : difficile de cacher l'accident sous le tapis.
   Reste tout de même la rédaction du bulletin de santé...
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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 16:24
   "Je ne vous décris pas une terre d'utopie, un paradis de rêve, je vous décris une société dont tous les éléments existent, sont rassemblés sous vos mains et qu'il suffirait de votre volonté pour réaliser..." écrit Léon Blum.
   Plusieurs dizaines d'organisations françaises de toute nature mettent sur pied, pour le 14 juillet 1935, de grandes manifestations où était prêté un serment d'union pour la défense des libertés, contre le fascisme intérieur, contre la fascisation du pays.
   Devant l'enthousiasme soulevé, le "Rassemblement populaire" (son nom officiel) décide de se donner des structures permanentes (pas d'adhésions individuelles) ; au comité directeur siégera dix grandes organisations : quatre partis politiques (PCF, SFIO, Union socialiste républicaine, Parti radical), deux confédérations syndicales (CGT, CGTU), trois mouvements à dominante intellectuelle (Ligue des droits de l'homme, Mouvement contre la guerre et le fascisme, Comité de vigilance des intellectuels antifascistes), un mouvement d'anciens combattants. Les partis sont donc en minorité, les autres organisations y jouent un rôle d'arbitre des conflits entre hommes politiques.
   Ce n'est qu'en septembre 1935 que SFIO et PCF réussissent à s'entendre sur un texte ; les communistes se sont appliqués à raboter les allusions trop précises aux nationalisations afin de ne pas effaroucher les dirigeants radicaux favorables à un vaste rassemblement de la gauche.
   Les "jeunes turcs" du radicalisme (Pierre Mendès-France, Pierre Cot, Jean Zay...) soutiennent Daladier pour obtenir du congrès de Nantes (octobre 1935) l'entrée des radicaux dans le "Rassemblement populaire".
   Ce qui conduit à l'élaboration d'un programme commun. Il est convenu qu'au premier tour des législatives, chacun des partis présente ses candidats sur son propre programme ; c'est au second tour que le programme commun du "Rassemblement populaire" sera mis en avant pour une majorité parlementaire, "de façon à soulager les misères et les injustices"...
   Apparaîtra alors la dénomination "Front populaire".
   Au soir du 5 mai 1936, la victoire électorale est manifeste.
   On peut noter que les masses n'ont commencé à bouger que lorsque les forces de l'ordre ont changé de camp : après l'installation d'un ministre de l'Intérieur socialiste. Ce n'est pas le pouvoir qui utilise le courant révolutionnaire, c'est ce dernier qui tire parti de la force que lui a donné la victoire électorale du nouveau pouvoir.
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11 juillet 2009 6 11 /07 /juillet /2009 16:31
   C'était en mars 1968. Les organisations syndicales ouvrières et agricoles de l'Ouest avaient adopté un programme d'action qui, en plus de leurs revendications propres, réclamait "la mise sous responsabilité publique et gestion démocratique des secteurs clés de l'industrie, de la banque et des crédits d'investissements".
   Une véritable planification.
 
    Pour la faire connaître, il est prévu une journée régionale d'action le 8 mai. Dans tout l'ouest, on compte seize meetings rassemblant au moins 150 000 personnes. "Ce n'est pas la première fois qu'ouvriers et paysans manifestent ensemble, dit un responsable syndical agricole de l'ouest, mais c'est la première fois qu'ils le font dans toute la région. Demain, il faudra le faire dans la France entière".
   Le 10 mai a lieu à Paris la "nuit des barricades".
   Le 14 mai, Sud-Aviation est occupé. Le 21, 65 % des travailleurs du département sont en grève. Le 24 mai, une intersyndicale CGT, CFDT, FO et FEN, fonde un comité central de grève pour organiser certains services d'urgence (comme le ravitaillement). Il siège à la mairie de Nantes.
   Dès 4 heure du matin, le 25 mai, une centaine de syndicalistes sont au marché de gros pour y relever les prix, puis vont contrôler sur les marchés les prix de détail. Aux commerçants qui acceptent de respecter leur marge habituelle, il est apposé une affichette "commerce autorisé à ouvrir"; ils peuvent retirer des bons d'essence à la mairie. A quatre reprises, ces bons d'essence seront modifiés pour empêcher l'utilisation de faux.
   L'alliance des syndicats ouvriers et des organisations paysannes porte ses fruits lorsqu'il faut demander aux dockers en grève de libérer des stocks de soja à destination du bétail.
    Le 27 mai, plus de 30 000 personnes sont réunies pour faire un bilan des accords de Grenelle; augmentation importante du SMIG, reconnaissance de la section syndicale d'entreprise mais l'abolition des ordonnances sur la Sécu n'a pas été obtenue ! Le secrétaire général de l'union départementale CFDT appelle à poursuivre la remise en cause du capitalisme, du gaullisme, de l'exploitation de l'homme par l'homme.
   Le 28 mai, CGT et CFDT créent des comités
provisoires de gestion de la Caisse primaire de Sécurité sociale et de la Caisse d'allocations familiales de Loire-Atlantique. C'est un acte politique pour l'abrogation des ordonnances.
   A Sud-Aviation, le représentant FO déclare : "C'est à nous d'organiser à travers nos comités de grève la gestion de l'économie". Les éboueurs ont accepté, à la demande du comité central de grève et du maire, de réaliser un service restreint.
   Selon "Ouest-France", le grand poste de commandement de toute la vie économique est maintenant à l'hôtel de ville". Le quotidien, comme ses confrères "Presse-Océan" et "L'Eclair", est sous le contrôle de l'intersyndicale des journalistes et des ouvriers du livre dans le but d'assurer l'impartialité.
   A la fin mai, seize points de vente de produits alimentaires à prix coûtant sont mis en place dans les écoles, foyers ou maisons de jeunes.
   Grand rassemblement des salariés, paysans, étudiants à l'appel de tous les syndicats, le 31 mai. FO y réclame, en vain, l'extension des attributions du comité central de grève en préconisant la reprise partielle de certaines activités sous contrôle ouvrier. Mais ce comité n'a jamais été élu par les grévistes ; ce sont les syndicats qui y prennent les décisions importantes.
   Le 1er juin a lieu la contre-manifestation gaulliste au cri de "Oui aux revendications, (!) non à l'anarchie" (il y a eu évolution !!). L'évêque n'a pas rallié le préfet ; il déclare : "Nous ne pouvons pas accepter que soient utilisés des réflexes de peur et de panique qui cachent souvent un égoïsme individuel ou collectif".
   A partir du 4 juin, la reprise du travail est votée, souvent de justesse, sous la pression des consignes nationales.
   Les métallos, eux, continuent. Ils arracheront le 14 juin 13 % d'augmentation et une convention collective départementale.
   La plupart des seize points de vente directe de produits agricoles ferment le 20 juin. La tradition en restera longtemps vivante.
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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 15:50
   Ah ! le doux refrain à l'oreille de l'assujetti : "ramener notre fiscalité à un niveau raisonnable" comme le promettait le petit homme qui ne se trouve bien que derrière un pupitre dominant l'auditoire. Dans sa bouche, cela signifiait favoriser l'épargne des plus friqués via le "bouclier fiscal".
   - Quelle douche !
   Il est vrai que depuis 2000, le citoyen a été habitué à la chanson de la baisse des impôts directs. Ah ! musique magique...
   - Chacun voit midi à sa porte.
   "Consensus droite-gauche" disait la presse. C'était la période pré-électorale... Du temps où la gauche, c'était le PS...
   Moi, je croyais dur comme fer que l'impôt sur le revenu était progressif, que Condorcet en avait été l'un des premiers théoriciens au motif qu'il permet d'atteindre une certaine justice.
   - Moi, itou !
   Cela en utilisant la progressivité (du taux) par tranches qui autorise, disons à Bouton comme à Sarkozy, de ne pas payer plus que chaque contribuable dans la 1ère tranche, la 2° tranche... etc. Si ces gens-là payent plus d'impôts, c'est que leurs gains dépassent énormément la tranche la plus élevée, celle au taux d'imposition le plus fort. Le cadeau du bouclier fiscal revient à raboter cette progressivité du taux. Déjà, fin 2007, avant qu'on invoque la crise, la dette de la France de Sarkozy avait gonflé sérieusement ! Alors, depuis... Dans ces conditions, la baisse des impôts a des conséquences dramatiques. Les gouvernements se sont privés de ressources qui auraient été salvatrices notamment pour les services publics (mais quand on veut les amenuiser... !)
   Un sénateur UMP (HUM-PE pour les intimes) chiffre à 60 milliards d'euros le coût annuel des baisses d'impôts sur le revenu, c'est du niveau du budget de l'Education nationale (!) Quelle dérision.
   La situation actuelle exigerait un effort bien plus important sur la base des "capacités contributives" de chacun.
   - Aïe !!
   Mais, imbécile, tu ne paierais pas plus, toi dont les revenus ne dépassent pas la 2° tranche ! Ceux qui s'entêtent à déclarer qu'on peut faire face sans augmenter les impôts (et il y a de la marge dans les tranches supérieures...) sont clairement des démagogues. A ce propos, observez la complaisance abjecte des medias.
   Entêtement encore : où est passée l'idée de taxer les transactions financières ?
   Ecoutons Chamfort :
   "L'entêtement est au caractère ce que le tempérament est à l'amour."
   A bon entendeur...
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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 17:26
   J'ai lu sur le site de bridge link que le kaporal élyséen avait déclaré : "les forces au service du changement sont considérablement plus fortes que les conservatismes et les immobilismes [...] on ira ensemble vers ce nouvel ordre mondial. Et personne, je dis bien personne, ne pourra s'y opposer"  (accompagné du sourire satisfait qu'on imagine). Toujours exquis, Césarillon !
   Ah, jouer avec le vocabulaire... ! Dans sa bouche, la régression s'appelle "changement", le désaccord : "conservatisme", la résistance : "immobilisme" ; la "revalorisation du travail" qu'il tonitrue, c'est l'augmentation des heures travaillées plus la prolongation des années de boulot ! Enfin, la "modernisation" signifie EN ARRIERE TOUTE !!
   C'est le travestissement des mots dans la sarkauserie courante... L'art de maquiller les brêmes, de piper les dés. Cela s'apprend-il à Neuilly ??
   Employer des mots signifiant exactement le contraire de ce qu'ils paraissent vouloir dire, mentalité de faussaire. Faut-il qu'une certaine opinion publique ait l'encéphale à ce point atrophié pour ne pas regimber ? Par exemple, en éclatant d'un fou rire difficile à arrêter.
   Quand on appelle "souris" un "éléphant", il vaut mieux prévenir. Or, il ne prévient point. Il fait ses coups en douce, il fait son sournois, fourberie noyée dans une apparence de vérité (ça implique la mauvaise foi, peut-être ?). Et bien peu de journalistes dignes de ce nom pour le souligner...
   Un vocabulaire abaissé au rang de rouerie, un vocabulaire travesti, maquillé, il y a dans ce traquenard scélérat une perfidie calculée.
   Personne n'est obligé d'être victime de ses grosses ficelles !
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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 17:30
   J'en suis sur le fessier, le mien : ils ne comprennent rien à rien ? Devedjian en tout cas...
   Après le plan de "renouveau" de la Défense (2007 ?), il a une idée, reprise par Sarkozy (cramponnez-vous !) : faire de la Défense une graaande cité financière, rivale de la City !!!
   Oubliée la lutte contre les paradis fiscaux ??
   Et il nous prédit qu'avec la Société Générale, nous allons avoir, l'an prochain, la plus graaande salle des marchés du monde (et de ses environs, non ?) Cocorico, hein ?!
   Il souhaite que l'Université Dauphine vienne à la Défense dans les locaux du pôle Léonard-de-Vinci (ce serait-y pas la fac privée bidesque de monsieur Pasqua... ?)
   Et tout ça dans le cadre du Gross Paris...
   Docteur, est-ce grave ???
   Moi et mon voisin de pallier qui croyions que la kaporal élyséen avait entrepris la graaande réforme du capitalisme que la situation exige...
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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 17:56
   L'Australie, les Etats-Unis, le Chili, l'Afrique du Sud, mettent trois gouttes de vin rouge dans une bouteille de vin blanc. Et, sans barguigner, appellent "cela" du vin "rosé" ! Les bras m'en tombent...
   Le 29 janvier, la France avait voté "pour" dans un vote indicatif ! La France !! J'en ai les jambes coupées...
   Barroso, évidemment, était pour à 100 %.
   Et puis il y a eu la campagne électorale des européennes. Les Barnier-boys prennent conscience qu'ils risquent de se mettre à dos toute la région Provence-Alpes-Côte d'Azur qui "vote bien" d'ordinaire. De fait, les producteurs se mobilisent, les lobbys se manifestent à Bruxelles. Et Barnier, tout à coup, se déclare "contre" (en s'alignant sur l'avis de 87 % des Français). Aussi, a-t-on idée... !
   Et la Commission européenne annule le coupage des vins, elle qui hier encore, était prête à trinquer sans émoi avec cet étrange mélange.
   Cela aura permis de rappeler que le rosé se fait avec du vin rouge à la suite d'un processus compliqué, un savoir faire authentique, et que sa couleur s'obtient avec le contact mesuré entre le jus et la peau des raisins.
   Sarkozy (grand buveur d'eau ?), aura peut-être appris quelque chose... En plus de la technique de la reculade !
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