Depuis bientot 4 mois, le combat indécis s'éternise.
C'est que le Kaporal - mué en généralissime - avait décidé tout seul comme un grand, sans l'aval du Parlement, de poursuivre l'offensive en l'intensifiant. Hé ! il fallait faire oublier la cécité politique de l'Autocrate de l'Elysée devant la révolution tunisienne, puis égyptienne. Et gommer la mascarade sous la tente de bédouin d'un Kadhafi à Paris !
Aussi, d'après le "Canard enchaîné" et Claude Angéli, Fier-à-Bras exigeait de l'Etat major une victoire sur Kadhafi avant le 14 juillet !! Le 12 c'est un peu foutu... Et ce malgré la maigreur des effectifs, du matériel et même des munitions (!). Les généraux s'en étranglent...
C'est du Sarkozy tout craché.
Vu l'échec, Grosse Ficelle tente un ballon d'essai. Longuet, le petit doigt sur la couture du pantalon, fait allusion à une négociation possible avec Kadhafi... ! Volte-face toute !!
De son côté, le général Desportes rappelle "qu'il est impossible de produire des effets politiques durables par le recours à la seule arme aérienne." D'après lui il fallait se contenter d'arrêter les blindés à Benghazi puis entrer en négociation. "La guerre en Lybie a été lancée dans des conditions hasardeuses. [...] Le souci de protéger la population de Benghazi a été déterminante dans la prise de décision. Mais il est aussi évident que des condisérations de politique intérieure ont compté. (voir ci-dessus !) [...] On s'est lancé dans une démarche de nature politique : la chute de Kadhafi. Alors que le budget de nos armées est en diminution."
Et qu'on a oublié de nous dire que les tribus du sud de la Lybie, et notamment les Touaregs, restaient fidèles à Kadhafi...
Et le général de poursuivre : "Je regrette qu'il n'y ait pas eu en France un débat comparable à celui constaté aux Etats-Unis."
Voilà : Sarkozy a eu son paquet !
Quant au débat, il a lieu maintenant - aujourd'hui - alors que la France se trouve dans une impasse.
Glorieuse réussite.
La politique de l'euro menée par la BCE se fait en dehors de tout contrôle démocratique. Elle est indifférente à l'emploi et impose un cadre rigide aux politiques publiques via le "Pacte de stabilité" (!)
Le Trédisant-qui-se-retient s'est mis en tête de faire voter au Parlement, cette semaine, ce qu'il appelle la "règle d'or" (mieux vaut entendre ça que d'être privé d'oreilles !). Et ce pour obliger les gouvernements à venir à s'engager à réduire les déficits dans la durée, en expliquant comment ils le feront. (Il voudrait même l'inscrire dans la Constitution !!). Conséquences inévitables : coupes dans les dépenses sociales, restrictions salariales, poussée de chômage... la récession pointe son nez !
Et c'est le même - le même ! - qui dès 1993, au service de Balladur-candidat, sacrifie la politique budgétaire aux intérêts électoraux de son guide de l'époque : baisse des impôts, foultitude de petits cadeaux à caractère électoral ; il creuse le déficit en faisant le coup de "l'héritage socialiste" (!). L'emprunt pourvoira à tout. Pour rallier les députés à Balladur, il "arrose" sec ! "Je ne viens jamais les mains vides" susurre-t-il avec son horrible petit sourire malin...
Résultat, en 2 ans 1/2, il bat un record dans l'histoire des finances publiques : l'endettement augmente de 700 milliards de francs !
Depuis, la surcharge financière pèse sur le budget...
Voilà un homme politique dont la constance mérite la confiance des Français. N'est-il pas vrai ?
Notez bien son nom : Sar-ko-zy. Conseillé par Balladur...